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PARIS: Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s’acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d’un été qui restera dans les annales.
Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l’Aveyron et la Lozère… Sans compter d’innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.
C’est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l’incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.
“Le feu s’est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits”, a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.
C’est là qu’iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d’incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.
“La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c’est trop”, a confié à l’AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c’est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l’été n’est pas terminé.
Et la pluie n’est pas attendue avant dimanche.
35 degrés vendredi à Paris
L’un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s’allonger et s’intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.
Les scientifiques estiment qu’en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l’ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.
La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l’année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S’y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis… mars 1961.
Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.
Mais l’épisode actuel est “plus durable à l’échelle du territoire national”, dit Météo-France, car l’accalmie de la semaine dernière ne l’a pas interrompu.
Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu’à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d’alerte où les habitants doivent être “très vigilants”. Le niveau supérieur, rouge, n’a pas encore été activé comme mi-juillet.
Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.
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BLOIS: Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé samedi, lors de l’université d’été du parti à Blois, que le moment était venu de “dépasser le conflit” interne concernant la nouvelle alliance de gauche Nupes, dénonçant “un combat d’arrière-garde” qui se profile au futur congrès.
“Le débat dans ce parti (autour de la Nupes), a été vif, comment aurait-il pu en être autrement?”, a reconnu devant la presse celui qui a porté la volonté d’une alliance avec LFI, EELV et le PCF pour les législatives, face à l’opposition de certains “éléphants” du parti.
“Il est logique que l’affrontement laisse des traces”, mais “la page doit se tourner”, a-t-il souligné.
“Le moment est venu de dépasser ce conflit. Certains cherchent à le maintenir et à organiser un débat d’arrière-garde au congrès”, qui devrait avoir lieu en début d’année prochaine, a-t-il souligné, sans citer de nom.
Ses opposants hostiles à l’accord avec LFI commencent à se rassembler pour le futur congrès. La cheffe de file du courant minoritaire, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, a confirmé qu’elle porterait un projet pour “refonder le parti”, et va discuter “avec toutes les sensibilités du parti” pour “unifier celles et ceux qui portent la même vision d’un PS central”.
“Est-ce que ça pourrait se résumer à un tout sauf Faure? Ca pourrait”, a reconnu devant la presse l’ex-Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis.
Pour Olivier Faure, “les militants sont dans leur immense majorité dans l’idée qu’il faut avancer dans l’union”. “Ils ne veulent pas savoir comment on sort de l’accord, mais comment on le fortifie (…) en l’élargissant”, a-t-il affirmé.
“Je nous appelle à la raison. On ne s’oppose pas juste par désir de remplacer tel ou tel, mais on s’oppose car on a une ligne politique”, a-t-il souligné.
“Moi j’ai dit à quel camp j’appartiens, c’est la gauche et l’écologie. (…) Tout seul, je ne sais pas comment on passe de 1,7% (score de la candidate socialiste à la présidentielle, ndlr) à 51%”, a-t-il poursuivi.
Interrogé sur les 79 dissidents socialistes, suspendus pour avoir choisi de se présenter aux législatives face aux candidats investis par la Nupes, il a dit “ne pas imaginer qu’il n’y ait pas de sanctions du tout”, alors que ses opposants réclament la fin des poursuites contre eux. Les sanctions seront prononcées par la Commission nationale des conflits.
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PARIS: L’ex-numéro 2 de LR Virginie Calmels, candidate surprise à la présidence du parti, a estimé samedi qu’il serait prématuré de désigner dès maintenant le candidat de la droite pour la présidentielle de 2027, et qu’il n’y avait pas de “candidat plus légitime” qu’un autre.
Elle s’est démarquée ainsi de son rival Eric Ciotti, le seul autre candidat déclaré pour la présidence de LR, qui a d’ores et déjà apporté son soutien à Laurent Wauquiez pour 2027.
“Laurent Wauquiez n’est pas candidat à la présidence pour le parti, donc Éric Ciotti le fait à sa place”, a d’abord relevé sur France 2 cette représentante de la sensibilité libérale au sein de LR, ajoutant qu’il “ne faut pas désigner dès maintenant le candidat pour 2027”.
“Pourquoi certains seraient plus légitimes que d’autres? Je vois des talents dans notre famille politique”, a-t-elle poursuivi, citant Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, David Lisnard et peut-être “d’autres qui vont émerger dans la période”.
“Laissons du temps au temps pour désigner celui qui sera candidat, c’est beaucoup trop loin et qui pourrait être candidat et essayer de faire quelque chose si le parti est quasi en mort cérébrale?”, a-t-elle averti, invitant à se concentrer sur “le temps de la refondation de ce parti”.
Mme Calmels est aussi revenue sur son limogeage en juin 2018 par Laurent Wauquiez, alors patron du parti, qui était en conflit ouvert avec sa numéro 2.
“Je me suis heurtée à Laurent Wauquiez sur la ligne, parce que mon sujet, c’était qu’on ne prenne pas la rhétorique du Rassemblement national et qu’on ne devienne pas un supplétif de l’extrême droite”, a-t-elle rappelé.
“Je viens essayer de mettre un coup de pied dans la fourmilière des Républicains, parce que je suis très inquiète, en tant que personne qui est d’une droite républicaine, d’une droite de gouvernement, de voir ce que cette droite est en train de devenir progressivement”, a-t-elle argumenté.
“J’entends encore des gens nous dire: +le jour où on sera encore plus à droite, on va gagner+, moi je crois qu’il faut au contraire faire revenir à nous, ceux qui sont partis chez Emmanuel Macron “, a-t-elle ajouté.
Les Républicains éliront leur prochain président les 3 et 4 décembre (avec éventuellement un deuxième tour les 10 et 11), pour succéder à Christian Jacob dont l’intérim est assuré par Annie Genevard.
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LYON: Un homme de 22 ans ayant reconnu avoir tué jeudi un homme de son âge après lui avoir tiré dessus à trois reprises dans le nord de l’Isère a été placé en détention provisoire, a annoncé vendredi soir le parquet de Grenoble.
Affaire initialement suivie par le parquet de Vienne, le juge d’instruction de Grenoble a placé le mis en cause en examen “du chef d’assassinat commis en récidive légale”, du fait d’une précédente condamnation pour infraction à la législation sur les stupéfiants, faits punis d’une peine de 10 ans, a souligné le parquet.
“Il a été placé en détention provisoire”, a conclu le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, dans un message aux rédactions.
Jeudi, sur la commune de Four (Isère), un homme interpellait un témoin vers 3H45 pour lui demander d’appeler la gendarmerie, avouant avoir commis un meurtre. Il a immédiatement été placé en garde à vue pour homicide volontaire, avait expliqué jeudi soir dans un communiqué le parquet de Vienne.
Le mis en cause a conduit les gendarmes sur le lieu des faits à l’Isle d’Abeau où le corps d’un homme était découvert, avec trois plaies par balles provenant d’un fusil à canon sciée calibre 12 mm, a indiqué cette même source.
Ayant reconnu les faits, l’homme originaire de Villefontaine, a raconté s’être rendu à un rendez-vous fixé par la victime et lui avoir tiré deux fois dessus sur un parking de la commune, avant de conduire le blessé à l’Isle d’Abeau où il lui a tiré dessus une troisième fois.
Il a expliqué son geste par les “humiliations régulières que lui faisait subir la victime, notamment lors d’une altercation intervenue la veille au soir vers 19H (mercredi), durant laquelle cette dernière avait violemment giflé le mis en cause et ce, en présence de témoins”, a détaillé la procureure de la République de Vienne Audrey Quey.