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© Parc Naturel de Mayotte
 
Un an après la première installation, le Parc naturel marin vient de poser le quatorzième et dernier dispositif de concentration de poissons (DCP). Il s’agit d’une longue ligne de mouillage équipée de bouées et d’un ensemble de filins disposée sur les premières dizaines de mètres sous la surface (appelé aussi agrégateur). Au bout des cordages coulant et flottant se trouve un point d’ancrage d’1.5 tonne sur le fond marin. « Il fallait une bonne fenêtre météo pour les blocs béton », confie Cyrielle Jac, la chargée de mission pêche et aquaculture.
La colonisation de ce système flottant par des algues, des coquillages, des micro-organismes et du plancton créé un écosystème qui attire les espèces pélagiques, tels que le thon, la bonite, le porte-épée, le thazard ou le coryphène. L’un des objectifs : « Sortir les pêcheurs du lagon et ainsi diminuer la pression pêche sur les poissons récifaux qui sont vulnérables. » Mais pas que ! Cette concentration dans le voisinage d’un site bien précis facilite la recherche des professionnels et leur permet de réduire drastiquement leur consommation de carburant. Une donnée non négligeable en cette période de flambée des prix…
Des suivis sur terre et en mer
Et le travail du Parc naturel marin ne s’arrête pas là. Sur terre, il assure un suivi quotidien de la pêche via ses agents du système d’informations halieutiques financé par le fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). « Quand ils se rendent à la débarque, ils demandent aux pêcheurs s’ils ont été sur un DCP, et si oui lequel. Cela nous permet de connaître les techniques employés, les zones les plus prisées et leur rendement », souligne Cyrielle Jac. Sous le sceau de la confidentialité, ces données individuelles sont exclusivement destinées à des fins statistiques.
En mer, des plongeurs procèdent à un comptage tous les trois mois pour identifier « la diversité des poissons présents, notamment les plus petits ». Car oui, toutes les espèces ne sont bien évidemment pas hameçonnées. Il faut compter environ six mois pour que le dispositif commence à porter ses fruits. Néanmoins, le Parc naturel marin confirme avoir déjà pu observer des thons, « ce qui reste assez rare en plongée dans la mesure où ils sont craintifs ».
Pour l’heure, il est encore trop tôt pour quantifier les retours de ces DCP. Mais l’organisme compte surveiller de près leur évolution « pour voir dans l’avenir si nous devons en réinstaller d’autres ». Quoi qu’il en soit, le lagon en ressort préservé et l’activité des pêcheurs grandie.
 
Par R.G pour Mayotte Hebdo
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