Nicolas de Rabaudy — Édité par —
Temps de lecture: 5 min
À l’image de l’Hôtel du Palais à Biarritz, point de chute admirable, le Grand Hôtel Thalasso & Spa de Saint-Jean-de-Luz reste l’adresse mythique de la ville côtière en face de l’océan: une situation d’exception pour un séjour de plaisirs et de culture vivante au Pays basque.
Récemment rénové, le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz a su garder ses atouts d’antan, ses plafonds à caissons, ses marbres à cabochons et son grand escalier de bois dans un ensemble aujourd’hui revisité et rajeuni. Il dévoile, par sa décoration élégante aux inspirations Art déco, le luxe discret d’un hôtel de charme cinq étoiles au cœur de Saint-Jean-de-Luz faisant face à une extraordinaire vue sur l’océan Atlantique.
Une chambre au Grand Hôtel Thalasso & Spa. | Jérôme Mondière
C’est au cours du XIXe siècle que le port de Saint-Jean-de-Luz jusqu’alors dédié à la pêche à la baleine et à la morue se transforme peu à peu en station balnéaire, Napoléon III et Eugénie ayant pris l’habitude d’y recevoir les têtes couronnées et les grands de ce monde.
Il faut toutefois attendre la fin du siècle pour que les infrastructures touristiques de Saint-Jean-de-Luz se développent réellement; l’un des hôtels bâtis à cette époque, l’Hôtel Terminus, trônait à l’extrémité de la ville dans les dunes de la plage. C’est l’ancêtre du Grand Hôtel.
Ravagé par un incendie en 1904, l’Hôtel Terminus dut être entièrement reconstruit. Il donna place à un établissement plus luxueux et plus grand qui prit le nom de Modern Hôtel.
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En 1982 le Modern Hôtel est mis en vente, entièrement transformé et réhabilité, retrouvant ainsi ses lustres d’antan et baptisé Grand Hôtel. Rappelant les anciens bains de Saint-Jean-de-Luz, un institut de thalassothérapie lui fut ajouté en 2007: le Loréamar Thalasso Spa.
Les chambres et les suites sont au nombre de cinquante-deux, les salles à manger disposent d’une vue imprenable sur l’océan, et la table en terrasse sur les eaux rend hommage à la cuisine basque à travers le restaurant panoramique Aho Fina et le Bistrot Badia, dont les plats savoureux sont mitonnés par le chef Alexandre Villaume, venu de l’Hôtel Scribe, à Paris, près de l’Opéra: un hommage culinaire à la mémoire basque.
Alexandre Willaume, chef du restaurant Aho Fina au Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz. | Alexandre Willaume
Le centre de Thalasso & Spa Loréamar propose des cures de thérapie minérale ainsi que de nombreux soins mettant en lumière les vertus de l’océan tout proche: la santé, une quête de la clientèle présente toute l’année. Le Grand Hôtel, star de la station basque, est en excellent état: il a été récompensé par le prix du «Meilleur Hôtel Spa du Monde en 2019».
Il n’est pas né d’hier. En 1900, c’était déjà une adresse en vue à la Belle Époque comme le Palais à Biarritz, rendez-vous des têtes couronnées et de la jet set internationale: de nombreux écrivains y ont séjourné, dont Stendhal, Flaubert, Victor Hugo…
Ouvert en 1982, le Grand Hôtel, propriété du groupe Royal Monceau Raffles à Paris, sera le premier cinq étoiles de Saint-Jean-de-Luz et l’adresse en vue de la station basque.
Oui, les cures thermales ont dynamisé l’établissement, la façade du cinq étoiles est classée, et la rénovation récente de 2015 a fait revivre le charme du style Art déco au cœur de la cité chère à Edmond Rostand.
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Avec le temps et le désir de vacances, Saint-Jean-de-Luz va devenir une station balnéaire à la mode, rivale de Biarritz. Le Grand Hôtel est aujourd’hui dirigé par une femme, Véronique Allègre, venue du Groupe Barrière à La Baule.
À 32 ans, elle a été la première femme directrice d’un établissement hôtelier de prestige. Le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz, c’est elle, avec ses priorités comme la thalasso et les inspections quotidiennes: un massage de cinquante minutes est offert à tous les résidents.
La piscine intérieure d’eau de mer avec vue sur la mer est vouée aux bienfaits des soins spa: trente curistes par jour. Pilotés par les masseurs, ils constituent le meilleur de la remise en forme. Vingt minutes dans cet espace équivalent à trois jours passés en bord de mer. La cure marine dure cinq jours, il s’agit de reminéraliser le corps au mieux. Des soins du visage sont offerts le dernier jour.
Au Grand Hôtel Thalasso & Spa, la piscine intérieure avec vue sur la mer. | Jérôme Mondière
Face à la baie de Saint-Jean-de-Luz, le chef Alexandre Willaume et son équipe vous proposent une cuisine savoureuse et raffinée aux accents du Sud-Ouest.
Respectueux de la nature et des saisons, il magnifie les saveurs des produits d’exception sans jamais les dénaturer pour une cuisine de saison et de partage: un mariage parfait entre bien-être et gastronomie. «Le produit, l’origine, le respect», telle est la devise du bon chef de cuisine.
Au Grand Hôtel Thalasso & Spa, la salle du restaurant Aho Fina. | Jérôme Mondière
Au restaurant Aho Fina, les tagliatelles de seiche de Saint-Jean-de-Luz crues marinées au Mirin, saké, raifort, citron vert et gingembre. | Alexandre Willaume
Au restaurant Aho Fina, l’œuf bio mollet au pesto d’ail des ours, asperges et truffes. | Alexandre Willaume
Au restaurant Aho Fina, l’araignée de mer façon Txangurro à la Donostarria. | Alexandre Willaume
Au restaurant Aho Fina, le filet de bœuf de Galice, scorsonères rôtis, grémolata aux anchois de Getaria. | Alexandre Willaume
Au restaurant Aho Fina, les asperges blanches des Landes et les asperges vertes de Segos, salsa verde et crumble d’épeautre. | Alexandre Willaume
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Au restaurant Aho Fina, le crémeux chocolat Millot 74%, opaline cacao, espuma et orge malté. | Alexandre Willaume
Menu au dîner à 65 euros. Le restaurant est ouvert du lundi au dimanche pour le déjeuner et pour le dîner, sur réservation uniquement.
Au restaurant Aho Fina, les morilles fraîches farcies et blanc de volaille fermière, espuma au vin jaune. | Alexandre Willaume
La plupart des résidents du Grand Hôtel prennent leur repas dans la salle à manger donnant sur l’océan, un grand moment de convivialité. On boit de l’Irouléguy blanc ou rouge.
La terrasse du restaurant Aho Fina. | Jérôme Mondière
43, boulevard Thiers 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél.: 05 59 26 25 36. Chambres à partir de 200 euros par personne.
Très ancienne maison de la cité corsaire étoilée Michelin. Plats revisités entre influences basques et cuisine contemporaine avec quelques touches asiatiques de Nicolas Borombo, ancien chef du Crillon et du George V à Paris. Menus au déjeuner à 48 euros et Découverte à 85 euros.
17, rue de la République 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél.: 05 59 26 13 20. Fermé dimanche et lundi.
Nicolas de Rabaudy
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