En août, 72 100 broutards ont été exportés rapporte Agreste, soit une hausse de 1,8 % pour ces bovins comparés à même mois de l’an dernier. Les ventes vers l’Italie ont notamment progressé de 3,9 %, et les acheteurs recherchent particulièrement sur des animaux légers, plutôt que les habituels mâles de plus de 300 kg dont les ventes évoluent peu sur un an. Vers l’Espagne, le commerce est plus tonique que l’an dernier, sans, pour autant, retrouver le niveau de 2019. La demande est plutôt axée sur des bovins de plus 300 kg. Agreste précise “en septembre 2021, à 2,77 €/kg vif, le cours moyen du broutard Charolais de 6 à 12 mois dépasse de 3,2 % le niveau de 2020. Il bénéficie de la hausse des cours des jeunes bovins dans l’UE”.
Au total, ce sont 732 000 broutards qui ont été exportés sur les huit premiers mois de l’année, soit une hausse de 2,9 % par rapport à l’an dernier.
Fin octobre, les opérateurs rapportaient un marché dynamique. Le nombre d’animaux présentait augmentait mais la demande était au rendez-vous, comme la qualité, d’où une bonne ambiance commerciale. Les différents débouchés (France, Italie, Espagne, Israël) sont actifs ce qui permet aux prix de rester fermes, surtout sur les animaux vaccinés.
Ainsi le cours moyen du charolais mâle (12-24 mois) U de 450 kg s’affiche en hausse, à 2,56 €/kg vif selon FranceAgriMer, un record sur ces dernières années. Il est notamment en hausse depuis septembre, phénomène inédit à cette saison habituellement synonyme de baisse. La hausse du marché européen du jeune bovin qui a commencé au printemps se répercute enfin sur les broutards.
La hausse était aussi de mise en limousins et croisés mais les prix sont encore en retard par rapport à leur niveau de 2017, 2018 et 2019.
En revanche, en femelles, la très bonne demande italienne anime le marché et fait monter les prix. La cotation FranceAgriMer de la laitonne limousine E de 6-12 mois 270 kg retrouve ses hauts niveaux de 2015.
Selon l’Idele, les disponibilités de broutards à l’export sont assez stables pour l’heure mais devraient rapidement baisser. “En effet, les effectifs de mâles de 0-6 mois présents en ferme sont en baisse du fait de la chute des naissances depuis mars 2021. Au 1er septembre 2021 on dénombrait 697 000 mâles allaitants de 0-6 mois (-9% /2020 et -7% /2019). La baisse des effectifs était particulièrement marquée pour les Charolais (-12% /2020).” rapporte l’Institut dans lettre économique. De quoi imaginer une poursuite de la fermeté des prix, dans un contexte où les coûts alimentaires sont très élevés.
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