Selon l’analyse du Credit Suisse, la majorité des sociétés ont surmonté la récession à la faveur de l’embellie conjoncturelle, malgré une détérioration de la bonité de quelques-unes l’an passé
Après cette période difficile, une certaine stabilisation semble s’être amorcée, constate le Credit Suisse dans la 10e édition de son étude «Swiss Corporate Credit Handbook 2010» présentée mercredi à Zurich. A fin mai, les experts du numéro deux bancaire helvétique ont jugé stable la notation en matière de bonité de 41 entreprises sur les 44 passées sous revue.
Dans une telle situation, les primes de risque de crédit, qui avaient considérablement augmenté au printemps 2009 en raison de la récession, ne devraient plus afficher de fortes variations. Les écarts de crédit en francs ont retrouvé leur niveau de l’été 2008 même si à l’époque de nombreuses sociétés affichaient une meilleure santé et que le redressement actuel ne s’est pas encore stabilisé.
Parmi les sociétés étudiées, cinq ont vu leur notation baisser d’un niveau au moins au cours des douze derniers mois. Aucune entreprise n’est parvenue à enregistrer une amélioration de sa note. Il n’en reste pas moins que ce résultat constitue une amélioration au regard de 2009 où dix firmes avaient été rétrogradées et aucune relevée.
Difficultés pour l’industrie des machines
Les rétrogradations résultent essentiellement du ralentissement de la marche des affaires avec pour conséquence un effet négatif sur la génération de liquidités, le degré d’endettement et le profil de solvabilité. L’année 2009 a été particulièrement éprouvante pour l’industrie des machines, fortement exposée aux cycles conjoncturels.
Dans ce secteur, les perspectives demeurent mitigées, estime la banque. Toutefois, les experts du Credit Suisse se montrent de manière générale optimistes au vu de l’évolution des commandes et de la santé financière de la plupart des entreprises.
Les secteurs de l’industrie, de la construction et de la chimie devraient toutefois afficher une amélioration de leur situation à un rythme plus lent que le reste de l’économie. Les spécialistes du numéro deux bancaire helvétique jugent les branches de la finance, de l’énergie électrique et de l’alimentation stables. Le commerce de détail devrait lui aussi afficher une certaine stabilité. Le secteur de l’immobilier devrait demeurer robuste, tout comme l’industrie pharmaceutique.
Inscrivez-vous et recevez les newsletters de votre choix. Voir la liste.
