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De la longue plage del Postiguet avec sa vue sur le château de Santa Barbara au marché de la place du 25 de Mayo où le spectacle est permanent, la ville espagnole, baignée d’un parfum d’été même en hiver, est une ode à la douceur de vivre.
Temps de Lecture 6 min.
On vous dit Costa Blanca en famille ? Vous pensez toboggans géants, parc d’attractions et front de mer en béton. Pour échapper aux clichés, il faut s’arrêter à Alicante, lovée contre le rocher de Benacantil. Si elle n’a pas les richesses architecturales de Valence ou de Malaga, la capitale de la province d’Alicante a l’avantage des villes « à la plage » : un parfum balnéaire même en hiver – ici, le soleil brille trois cents jours par an. Mieux qu’une triste ampoule de vitamine D.
10 heures « Pata negra » et bonite séchée
Mamies traînant leur chariot, familles avec poussette, touristes en goguette… Le samedi matin, sur la Rambla, la rue principale d’Alicante, tout le monde converge vers la place du 25 de Mayo. C’est jour de mercado dans la très belle halle en brique construite en 1911. Deux étages où l’on déambule, façon spectacle vivant, au milieu du meilleur des produits espagnols. Les effluves de pata negra, de lomo iberico et de jamon serrano envahissent le rez-de-chaussée. Au stand Jorge Ramos, un jeune fromager branché tend aux enfants du queso local, crémeux à souhait. Le royaume de la mer occupe, lui, le sous-sol. Les habitués font la queue chez Juanelo, spécialiste de la bonite séchée de Ceuta, d’autres goûtent les crustacés crus, à même les étals. Le 25 mai 1938, un jour de marché comme celui-ci, un bombardement de l’armée fasciste italienne a tué 311 passants. L’horloge du marché affiche toujours 11 h 19, heure du drame. A l’entrée de la halle, une plaque rend hommage aux victimes, rappelant aussi qu’Alicante fut un fief républicain pendant la guerre civile espagnole.
12 heures Une cloche sonne, sonne
Redescendons vers la vieille ville par la calle Labradores, la plus ancienne d’Alicante, et ses palais du XVIIIe siècle. On entre un peu par hasard dans le LAB 15, découvrir une exposition de guitares espagnoles. Avant de se perdre dans les ruelles pavées. Des façades couleur ocre, jaune, bleu, des placettes où les enfants se mettent à chasser les pigeons… On est charmé par ce décor mi-italien, mi-médina. « Maman, y a la sonnerie. » Les cloches, plutôt, celles de l’imposante cathédrale San Nicolas, construite en 1600 sur les traces d’une ancienne mosquée. Dans le bel édifice de style baroque, on lève la tête vers le dôme de 45 mètres de hauteur, impossible à distinguer de l’extérieur.
13 heures Reine de l’«arroz »
Les rues, si calmes dans la matinée, s’éveillent soudain, les nombreuses terrasses de la place del Abad Penalva et de la calle Mayor, principale rue piétonne, s’emplissent. Entre les cartes traduites en plusieurs langues et les serveurs insistants, on redoute l’attrape-touriste… « Je veux ça ! » L’enfant pointe (poliment) du doigt un grand plat noir, posé sur des tables aux nappes rouges. Bien vu. Chez Los Porros, l’arroz de verduras (« paella aux légumes ») est délicieux, le riz croquant, presque caramélisé. Déçus par le tiramisu (forcément), les enfants se rattrapent chez Peret, un joli kiosque à glaces place Puerta del Mar, face à l’édifice clinquant de la Casa Carbonell. Chez ce glacier centenaire, le meilleur de la ville, dit-on, la génération « Magnum » découvre le plaisir sophistiqué d’un banana split servi dans une coupe…
16 heures Mer avec vue
La plage en plein centre : l’atout numéro 1 d’Alicante. Illico, les enfants enfilent leur maillot. L’adulte, lui, est plus hésitant… mais l’eau est chaude, même en octobre. Et la longue plage de sable del Postiguet très agréable, avec sa vue sur le château de Santa Barbara et son rocher censé rappeler le visage d’un Maure. Les vieux immeubles et leurs stores rouges donnent à ce bord de mer un air seventies. Au loin, vers le nord, les silhouettes bétonnées des grandes tours rappellent à quel point le reste de la Costa Blanca a été dénaturé.
19 h 30 « Tardeo » et tapas
Du sable entre les doigts de pied, on se pose sur les fauteuils en osier du Soho Mar, bar cosy au tout début de la marina, pendant que les enfants font des ricochets (« Attention aux yachts ! »). Les Alicantins, toutes générations confondues, se sont fait beau pour el tardeo, la promenade de fin d’après-midi. Le long du port, sur le paseo Volado, les enseignes flashy des restaurants ne font pas envie. On choisit plutôt la Terraza del Gourmet, génial bar à tapas et à vin. Les enfants sont accueillis à bras ouverts par la serveuse, qui les amène au coin « jouets ». On se concentre sur le choix des raciones : asperges braisées, aubergines frites au miel, tortilla, morue aux haricots blancs. Un « picorage » gastronomique… mais abordable.
10 heures Santa Barbara, tu me diras
Un ascenseur creusé dans la montagne ? L’info intrigue assez les petits pour les détourner de la baignade. En face de la plage del Postiguet, on pénètre dans un long tunnel d’acier. Tout au bout, un « groom » nous attend. 166 mètres et trente-deux secondes plus tard, nous voici sur les hauteurs de la ville, au château de Santa Barbara. Fondé par les Arabes, le site a été reconquis par les chrétiens au XIIIe siècle, pour devenir l’une des forteresses médiévales les plus grandes d’Espagne. Un carnet à la main, les enfants se sont pris de passion pour le dessin : là un canon, ici une statue de chevalier, là un donjon. Entre les figuiers, les cactus et les palmiers, la balade le long des murailles blanches, de terrasse en terrasse, nous entraîne hors du temps. Avec, en prime, une vue splendide sur la ville d’un côté, la Grande Bleue de l’autre.
12 heures Apprentis Picasso
« On reprend l’ascenseur ? » Pas cette fois. Car la « descente » à pied qui passe par le parc de la Ereta mène dans le pittoresque quartier de Santa Cruz, jusqu’à une magnifique église blanche du même nom. C’est d’ici que part l’une des plus célèbres processions de la Semaine sainte, qui animent Alicante à Pâques. La ville est petite – appréciable avec les enfants –, nous revoici déjà dans le centre, devant le MACA. Le musée (gratuit) d’art contemporain occupe un ancien grenier à blé, l’un des plus vieux bâtiments civils d’Alicante. Comment convaincre les enfants d’entrer alors qu’ils rêvent de playa ? « Votre mission, faire mieux que Picasso. » Les voilà donc en apprentis faussaires, devant une très belle collection d’œuvres du XXe siècle, d’artistes en majorité espagnols, de Dali à Miro. L’espace est lumineux et le touriste, rare. Ne manquez pas le troisième étage, consacré à Eusebio Sempere, donateur du musée et artiste. Au sol ou flottant dans les airs, ses sculptures géométriques jouent avec les illusions d’optique. Hypnotique.
14 heures Rien ne sert de courir
On déjeune juste en face du musée, sur l’adorable petite place de la basilique Santa Maria. Un très bel édifice, le plus vieux de la ville, construit au XIVe siècle sur les ruines d’une mosquée. On resterait bien lire un livre sur la terrasse bucolique de la Barrita, mais les petits ont la bougeotte. Objectif : les faire courir sur la très longue esplanade de España, jolie promenade plantée de palmiers le long du bassin portuaire. Au sol, une mosaïque tricolore rouge, noire, blanche faite de 6,6 millions de tesselles de marbre. « On les compte ? »
16 heures Plongée dans les tournesols
Tout au bout de la promenade, on échappe de justesse à un après-midi fête foraine au « Mundo de los niños » pour filer jusqu’à la Lonja de Pescado. Un ancien bâtiment portuaire d’influence mauresque, converti en lieu d’exposition. Jusqu’en décembre, on y vit « l’expérience van Gogh ». Un spectacle d’une heure projetant sur de grands murs noirs des œuvres de l’artiste, sur fond de Satie et de Bach. Si l’effet est moins réussi qu’aux Ateliers Lumière à Paris, les enfants apprécient de plonger dans les tournesols, allongés sur le sol.
17 heures A chacun son turron
Demain, ce sera l’automne à Paris. Alors avant de retourner à la plage, on cède à une énième glace chez Borgonesse. Parfum turron, le nougat typique de la région, pour rester « local ». On la déguste à l’ombre, sous les superbes ficus macrophylla centenaires de la place Gabriel- Miro. C’est donc ça, la douceur de vivre ?
Notre journaliste a organisé son voyage avec l’aide de Turespana, l’office espagnol du tourisme et de Transavia.
Vols direct depuis Paris (1 h 45), d’avril à fin octobre, avec Transavia, à partir de 35 euros l’aller. D’autres compagnies comme Vueling et Iberia desservent aussi Alicante sans escale, depuis Paris, Marseille, Nantes.
Apartamentos Tito San Agustin
14 appartements spacieux, pour 2 à 6 personnes, dans de très beaux bâtiments anciens idéalement situés, juste devant la cathédrale et à 200 mètres de la plage. Hauteur sous plafond, murs en pierre, patio, service adorable et en bonus un rooftop avec vue splendide sur la ville. A partir de 120 euros la nuit pour 4 personnes. apartamentostito.es
La Milagrosa B&B
Un Bed & Breakfast en plein centre, mais au calme, sur le haut de la Calle Mayor, qui propose chambres et appartements jusqu’à 4 personnes, avec des services comme un bureau d’excursions. Et une terrasse donnant sur le château de Santa Barbara. A partir de 85 euros la nuit, petit déjeuner compris, pour un appartement 4 personnes. Lamilagrosa.eu
Hotel boutique Palacete
Si jamais vous choisissez l’option « sans enfant », le Palacete est un magnifique hôtel « adults only » ouvert il y a tout juste un an, dans un ancien palais du XVIe siècle, au cœur du centre-ville. Le hall est splendide, les 17 chambres très design. Préférez celle qui donne sur le patio, encore plus calme que les autres. Chambre double à partir de 100 euros. Hotelboutiquealicante.com
Nyora
Un bar à tapas comme on les aime, convivial, dans une ruelle au calme de la vieille ville. Goûtez à l’arroz à l’encre de seiche ou à la pericana, mélange de piment et de poisson séché. Calle Lonja de Caballeros, 10.
La Taberna del Gourmet, et son annexe la Terraza, un des meilleures bars à tapas de la ville. Pensez à réserver le samedi soir ! Calle San Fernando, 10 et passeig Esplanada de Espanya, 2
La Casona alcantina
Sur la Calle Mayor, éminemment touristique, cette maison au décor rustique propose des raciones excellentes, et très bien servies. Calle Mayor, 14.
Los Porros
Juste à côté, goûtez aux très bonnes paellas (arroces) à petit prix. Calle Mayor, 16.
Madness Coffee
Face à la cathédrale, un endroit cosy au décor industriel pour prendre un copieux petit déjeuner, classique ou à l’espagnole, à 5 €, avec un délicieux pan con tomate et des cookies à tomber. Calle San Nicolas, 4.
Peret
Le glacier historique de la ville, où les classiques fraise et chocolat ont le vrai goût d’antan.
Passeig Esplanada d’Espanya, 1.
Nou Manolin
Une institution à Alicante que ce bistrot quasi gastronomique, où le chef revisite les classiques espagnols. On y mange le meilleur Pata negra de la ville. Calle Villegas, 3.
Pour acheter du turron, la spécialité d’amandes et de sucre de la ville, il y a Turron 1880, sur la Calle Mayor, ou le plus typique Carbonnel, derrière la mairie.
Maca, musée d’art contemporain, place Santa Maria, gratuit, ouvert du mardi au dimanche. Maca-alicante.es
Château de Santa Barbara, l’ascenseur est payant pour monter (2,70 €), gratuit en descente. Ouvert tous les jours de 10 heures à 20 heures. Castillodesantabarbara.com/
Le Musée des Fogueres expose une collection de « ninots », ces grandes figures en carton qui sont sorties puis brûlées lors de la semaine de la Saint-Jean à Alicante. Rambla Mendez Nunez, gratuit, ouvert du mardi au dimanche.
Van Gogh Alive, à la Lonja de Pescado, sur le port, jusqu’au 16 décembre, pass famille
à 40 euros Vangogh.es
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Daté du vendredi 16 décembre
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