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Reconfinement et couvre-feu obligent, de nombreux restaurants se sont convertis à la vente à emporter. A Montrouge, au sud de Paris, la cheffe Maïna-Sophie Conil brise la glace avec ses plats aux saveurs hybrides, reliant l’Asie et l’Amérique du Sud.
Temps de Lecture 3 min.
Lorsque, chaque semaine, depuis six mois, une connaissance estimable envoie des signaux positifs concernant son bento du jour, il faut réagir. C’est-à-dire, aller sur place (même si cela semble au bout du monde), passer commande, déjeuner avec cette personne encore peu connue, déguster et, éventuellement, faire vraiment connaissance avec la lanceuse d’alerte en question. Et ce, même si les giboulées de mars sévissent.
Arrivée au bout de la ligne 4 du métro parisien, Mairie-de-Montrouge, l’aventurière téméraire, ici pour vous servir, ferme sa veste de bure jusqu’au dernier bouton et entreprend une remontée de l’avenue de la République, face au vent, direction le 18, rue Périer. Du monde s’agite devant les commerces de bouche de l’artère principale. En revanche, après avoir tourné à gauche, enfin à destination, le trottoir est désert.
Une boutique dite « du futur », où des gadgets du passé sont vendus, précède La Table de Maïna, objectif du voyage. A l’intérieur, un monsieur, bonhomme, accueille avec chaleur. Derrière lui, une femme assidue s’active devant une dizaine de baos coupés en deux qu’elle s’apprête à fourrer de poitrine de cochon fondante.
Une publication partagée par La Table de Maïna (@latabledemaina)
L’hésitation avait été terrible au moment de la commande, entre le fameux bento, les baos et le black cod mariné quarante-huit heures au miso (comme celui du célèbre Nobu Matsuhisa chez qui Maïna a travaillé après avoir fait ses classes auprès des frères Pourcel, de Joël Robuchon et d’Alain Ducasse).
La bonne cuisine a toujours réuni les plus timides.
Maïna lève la tête, d’ailleurs. Avec douceur et gentillesse, elle demande le prénom que l’on a laissé sur le site Internet. Réchauffée par tant de simplicité, l’exploratrice intrépide en profite pour demander si elle peut ajouter un dessert du jour. Bien sûr. Le commis sort un fondant au chocolat et le met dans le sac en papier kraft, le plongeur-cuisinier apporte un tronçon de saumon à la cheffe, le monsieur de l’accueil entame la conversation.
Autour de lui, des dizaines de bouteilles de rhum arrangé aux recettes folles (mélisse, goyave…) intriguent. Il est midi pile, un petit shot (un poil trop sucré) réchauffe pour le reste du trajet. Ding dong. La connaissance ouvre la porte, plus sûre de ce qu’il y a dans le sac que des conversations qui vont suivre.
Mais la bonne cuisine a toujours réuni les plus timides. Dans le bento, les kakiage (tempura), friture de légumes et de poissons tapis sous des copeaux de bonite séchée, tout chauds, tout croustillants, annoncent la température. Les pousses d’épinard fraîches, assaisonnées d’une vinaigrette soyu-sésame, attendrissent la teneur des premières révélations.
Les ramens truffés de poulet au paprika et de légumes frits en tout genre rythment (malgré un peu trop de gras) le dialogue plein de rebondissements. Un artichaut et son amertume sucrée, une tête de chou-fleur et sa texture joueuse, les oignons frits pour un retour au consensus. Une bouchée de kimchi et c’est explosif. Heureusement, le ceviche mélangé au quinoa, lui, est un peu fadasse et fait redescendre les émotions.
Le fondant au chocolat yuzu (et éclats discrets de pralins) est somptueux de finesse, bon présage pour la suite de la relation. Il sera dorénavant difficile de distinguer l’éclectisme du repas, de celui de l’hôtesse et du quartier de Montrouge où elle a élu domicile. Tenter l’aventure, quelle qu’elle soit, est toujours récompensé.
L’adresse La Table de Maïna, 18, rue Périer, Montrouge (Hauts-de-Seine). Tél. : 01-57-21-25-82. Ouvert au déjeuner du mardi au vendredi. Pour le dîner, vendredi et samedi soir.
Le service « Click and collect » ou livraison (+ 6 € si le restaurant s’en charge à la place de Uber Eats) directement sur le site.
L’incontournable Le fondant au chocolat et au yuzu.
L’addition Environ 18 € par personne.
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Daté du vendredi 16 décembre
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