Jeudi 30 juin, la cotation au Marché du porc breton était de 1,182€. En moyenne mensuelle, le prix perçu par les éleveurs français a atteint 1,89€/kg, soit un niveau de prix 10% supérieur à celui de juin 2021. Dans la zone Uniporc, l’offre de porc connaît une décadence (-3,2% sur un an). C’est aussi le cas pour les poids d’abattage. En revanche, du côté de la demande, on observe une timide remontée des cours du porc.
Cette tendance est similaire dans plusieurs pays européens. Les deux dernières semaines de juin, le marché du porc allemand a enregistré des hausses hebdomadaires de 5 centimes. Le prix perçu par les éleveurs était estimé à 1,87€/kg en moyenne mensuelle, soit un gain de 21% par rapport à l’année précédente. Les estimations concernant le nombre de porcs abattus en juin indiquent que l’offre s’est amenuisée de 10% par rapport à juin 2021.
Les températures élevées en Espagne ont limité la croissance des porcs et ont limité l’offre. Au même moment, la demande s’intensifie avec la saison estivale (consommation de grillades et arrivée de touristes). Les éleveurs espagnols ont perçu 2,02€/kg en moyenne mensuelle, soit 3,3% que l’année précédente. Les cotations danoise et néerlandaise sont restées globalement atones.
Les cours du porc s’accentuent dans le reste du monde. Les Etats-Unis par exemple ont connu une hausse de 4,8% en un mois, car la demande intérieure s’améliore. En Chine, les prix du porc ont progressé de 5,5% entre mai et juin, pour dépasser les niveaux atteints l’an dernier, ils se situaient ainsi 12,6% au-dessus du prix moyen de juin 2021. Le gouvernement a d’ailleurs lancé une politique pour limiter la hausse des prix de la viande.
En France, le marché des pièces de porc a connu un léger accroissement en juin les prix de la poitrine (+3% en un mois) et du jambon (+0,4% en un mois). A contrario, l’épaule et la longe ont enregistré des reculs des prix, de 1,7% et de 0,9% en un mois. Sur les places espagnoles et allemandes, les prix poursuivent leur baisse. Ces données sont avancées par l’Ifip après un suivi auprès des entreprises, Rungis comme le mois dernier affichait une stabilité des prix des longes.
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