Arthur Patin O’Coohon et Shunsuké Takano © GP
On a connu cette maison relaxe sise face à un square verdoyant et l’église Saint-Lambert-de-Vaugirard au temps où Fanny Herpin signait la carte et oeuvrait en cuisine. Fanny, qu’on a connue chez Benoît et Allard, ancienne de chez Ducasse et Fréchon, est désormais au Camondo. Mais la demeure continue de plus belle belle, avec son cadre de bistrot à l’ancienne, son comptoir, ses vieilles plaques de pub, sa terrasse imprenable sur une place villageoise.
Ambiance © GP
Philippe Polla, le patron, québécois et passionné de gourmandise canaille, est toujours aux commandes. En cuisine, officie une pointure en la personne du nippon tout bon, Shunsuké Takano, ex de l’étoilé Sola dans le 5e, qui cuisine en finesse et fraîcheur sur une partition « tradi » revue avec malice, plus un service amical et complice sous la houlette d’Arthur Patin O’Coohon.
Gaspacho de betteraves, pêches, féta , croûtons © GP
Au menu, terrine de campagne avec carottes râpées et choucroute de chou rouge, gaspacho de betteraves avec compotée de pêches, féta et croûtons, tartare de crevettes et avocat, plus kadaïf, sauce aïoli safranée et pomelo ou encore tataki de bonite fumée, roquette, taboulé, piperade et chimichurri font des entrées de caractère avec pertinence et vivacité.
Tataki de bonite fumée, roquette, taboulé © GP
Les mets de résistance sont fort bien menés avec le carré de porcelet aux asperges vertes et navets nouveaux snackés, le délicat tronçon de turbot rôti, poisson rôti de Bretagne, accordé aux pommes grenailles fumées, ail des ours et beurre noisette aux câpres ou encore filet de bar snacké avec aubergine rôtie au saté, purée de pois chiche et sauce vierge. Mais le faux-filet de charolais avec son écrasée de pomme de terre et échalote confite a du répondant.
Tronçon de turbot rôti, pommes grenaille fumées © GP
Comme, en dessert, la crème brûlée aux agrumes rafraîchie d’une glace gingembre ou la pavlova avec mousse fromage blanc, confiture fraises et basilic, granité basilic. Le choix de vins est bien vu et les prix pas bêcheurs. On se régale là avec le saint-pourcain 2021 dit « sein-pourceau » signé Laetitia Lacherade et issu de pinot/noir gamay, mais le cahors du Clos Siguier fait toujours un joli flacon. Une belle adresse!
Crème brûlée aux agrumes, glace gingembre © GP
Très bien.
Un bémol qui n’est pas du fait des Persiffleurs (donc difficile à corriger) : la présence parfois gênante d’hommes alcoolisés sur cette charmante place qui gâche la terrasse
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Critique du restaurant : Les Pères Siffleurs – Bistrots Paris 15e (Paris)
Les Pères Siffleurs, 15 rue Gerbert bistrot Paris 15e : On a connu cette maison relaxe sise face à un square verdoyant et l’église Saint-Lambert-de-Vaugirard