L’Allemagne, premier producteur de dinde de l’Union européenne, voit son offre se réduire.
« Ce sont majoritairement des élevages de dindes qui ont été touchées par l’épizootie de grippe aviaire. On a l’interdiction de transporter les poussins dans les zones de surveillance, ce qui limite les mises en place. Les prix ont flambé à la production tout comme sur le marché de la viande. Les cours n’augmentent toutefois pas aussi fortement que sur le marché du poulet, puisque la consommation de dinde recule, surtout en restauration hors domicile », rapporte une analyste allemande du secteur.
En France, le retour de l’influenza au premier trimestre devrait également peser sur la production. Selon Anvol, en février, les mises en place ont reculé de 8,2 % sur un an. Les abattages sont très en retrait. En cumul 12 mois, ils reculent de 7,4 % par rapport à 2021. Cette tendance baissière risque de se prolonger au cours de l’année, d’autant plus que les prix de l’aliment atteignent des niveaux records.
En mars, l’indice Itavi du coût de l’alimentation pour la dinde a flambé de 24,9 % en un an et de 10,4 % en un mois. L’institut technique de l’aviculture prévoit pour les quatre prochains mois une augmentation du coût de l’aliment pour volaille équivalente à celle observée sur les 18 derniers mois.
Avec une conjoncture peu optimiste, l’institut technique de l’aviculture (l’Itavi), prévoit une baisse de la production européenne pour la deuxième année consécutive, de l’ordre de 2,8 % en 2022 par rapport à 2021. La production française devrait elle chuter de 11,9 % cette année.
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