Les nouvelles adresses de tapas à Paris – Le Figaro

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Longtemps qu’elles ont quitté leur statut de bouchées ibériques pour devenir le nouvel alphabet de la bistrote parisienne. On les partage, on les goûte, on les empile, on en fait un vrai repas. Cap sur ces mini-plats dont Paris fait grand cas.
Le lieu. Dans la famille «il a tout compris», donnez-nous… le pape. Le pape de la bistronomie, Yves Camdeborde, qui cartonne depuis des années avec son Comptoir du Relais, bondé le midi en mode brasserie, surchargé le soir en mode gastro. Quoi de plus normal que de lui adjoindre une (L’Avant-Comptoir) puis deux annexes, toutes deux juste à côté? La petite sœur ressemble beaucoup à la grande avec sa salle en longueur et son grand comptoir auquel s’accouder.
L’assiette. On retrouve aussi le gargantuesque programme de picorages savants – exclusivement marins cette fois – décliné en petites affiches suspendues au plafond. Du coup, il faut lever la tête pour choisir entre le tartare de thon, framboise et sarrasin, le carpaccio de gambas, les fregola sarda et poudre de poutargue, le beignet d’huître sauce yuzu et autre crabe mou frit et citron vert. De quoi perdre la tête!
Bravo. Une mitraillade de petits plats formidablement orchestrés et créatifs.
Dommage. La salle parfois très encombrée. Les prix qui grimpent vite.

L’Avant-Comptoir de la Mer. 3, carrefour de l’Odéon (VIe). Tél.: 01 42 38 47 55. Tlj. Carte env. 20-50€.
Le lieu. Il ne lui manque quasiment plus qu’un hôtel! Au Monopoly des rues gourmandes, Bertrand Auboyneau en est à quatre pions sur le trottoir droit de la rue Paul-Bert. Après l’indémodable Bistrot Paul Bert, l’un des tout meilleurs zincs de Paris, sa petite sœur marine L’Écailler et le 6, voici la cadette, cette cave à manger qui vise, elle aussi, dans le mille. Comme son nom l’indique, on vient s’y fournir en sérieux flacons et casser la croûte, debout au bar.
L’assiette. Un peu plus que casser la croûte même, puisque le maître de maison, c’est bien connu, a le goût du bon. Bien que son créatif chef canadien Louis-Philippe Riel s’en soit allé, l’ardoise regorge toujours de sympathiques petites assiettes canailles: brochettes de poulet au satay, mulet noir en ceviche, pluma ibérique rôtie sauce chimichurri, soupe de fraise et fromage blanc… Et le plat totem, l’œuf mayo, est évidemment de la partie, la mayo toujours twistée, non plus à la truffe, (fin de) saison oblige, mais en rotation aux œufs de saumon, tarama ou pesto.
Bravo. Les nombreuses et imprenables références de vins, au verre et en bouteille. La petite terrasse qui a fait son apparition.
Dommage. Très peu de places assises à l’intérieur.
La Cave du Paul Bert. 16, rue Paul-Bert (XIe). Tél.: 01 58 53 50 92. Tlj. Carte env. 20-40€.
Le lieu. On le connut Bones sous l’ère de James Henry, chef australien qui l’avait lancé, le voici devenu Jones, repris par l’un de ses associés en début d’année. Côté salle, toujours le même style indus’ soft avec ses murs en pierre grattée et carreaux blancs, ses tables bistrot, ses tuyaux apparents.
L’assiette. Une petite vingtaine de propositions (de 5 à 12€) qui vont des radis au beurre d’anchois à la burrata et poutargue, en passant par les beignets de fleurs de courgette, le boudin en brioche, l’asperge verte, crème d’anguille, bresaola de thon ou encore la foccacia mozza fumée et tomates de Sicile. On picore donc sur une carte très éclectique des tapas terre et/ou mer aux associations plutôt heureuses, même si parfois un peu hasardeuses.
Bravo. La gentillesse du service, la mise en avant des tapas à partager.
Dommage. Un peu trop de sel parfois, des additions qui grimpent vite.
Jones. 43, rue Godefroy-Cavaignac (XIe). Tél.: 09 80 75 32 08. Tlj. Carte env. 30-50€.
Le lieu. Même équipe mais nouveau concept (plus accessible) pour les Niçois du Bistro Bellet, qui ont troqué la néobistrote pour une «cantine de nuit» friande de quilles nature et de petites assiettes futées. Si les murs blancs ont laissé place à des rondeaux de bois, le comptoir faisant face au joli mur carrelé bleu n’a pas bougé. Grande table d’hôte centrale et plats à récupérer sur le passe de la cuisine ouverte du fond, au retentissement de la cloche.
L’assiette. Une dizaine de propositions terre et mer travaillées (de 6 à 11€), des palourdes, bouillon dashi et pickles (rondes et charnues) à la joue de porc braisée et pousse d’épinards, en passant par les très gourmandes asperges vertes snackées et crème de parmesan, le tartare de veau, pistaches et hareng fumé ou les rigati (grosses pâtes), artichauts poivrade râpés et coppa (un poil trop cuits). Sans oublier des fromages et une charcuterie de compét!
Bravo. Le cellier privatisable, le service malin.
Dommage. Un cadre un peu trop tamisé pour les beaux jours.
Hubert. 84, rue du Faubourg Saint-Denis (Xe). Tél.: 01 45 23 42 06. Tlj sf dim. et lun. Carte env. 25-40€.
Le lieu. Kaori Endo, jeune chef nipponne surdouée (ex-Rose Bakery, ex-Nanashi), vient de casser sa tirelire pour œuvrer enfin chez elle, dans un petit troquet de quartier resté dans son jus (tables en Formica, carrelage fatigué, étagères vintage). Un endroit sans tralala qui fonctionne du matin au soir, sur un mode franco-nippon.
L’assiette. C’est le soir qu’elle passe en «plats à partager, petits ou grands», le midi étant dévolu aux bentos. Légumes vapeur + sauce anchois parmesan (8€), saucisse sèche de Chavassieux (3€), œuf bio Nitamago (la starlette de la carte, un œuf mollet mariné dans de la sauce soja et sucré au rapadura), houmous azuki (4€) ainsi qu’un faux-filet de bœuf, épinards et mini-poivrons pour deux (30€) ou encore un filet de maigre, asperges sauvages, salsa fenouil, olive et câpre, à déguster également à deux (32€).
Bravo. L’excellent dessert (rhubarbe, fraise et myrtille, mascarpone fouetté, biscuit crumble matcha), les produits très sourcés (café, légumes…).
Dommage. Le bruit quand la salle est pleine, les bobos (un peu trop) chez eux.
Le Petit Keller. 13 bis, rue Keller (XIe). Tél.: 01 43 55 90 54. Tlj sf dim. et lun. Carte env. 30-40€.
Le lieu. À quelques encablures de la gare de l’Est, ce fut le Playtime, c’est désormais Mamagoto, mot japonais pour «dînette». Aux manettes de cette vaste salle décorée avec goût (grand bar carrelé, parquet en bois clair, carrelage graphique…), un trio de Chez Graff (VIIe), bistrot couru de la rive gauche.
L’assiette. Le chef nippon Koji Tsuchiya déploie sa créativité dans une quinzaine de petites assiettes froides et chaudes voyageuses, aux intitulés «slashés» et aux dressages soignés: tartare de bœuf, anchois et stracciatella (vif mais un peu froid) ; bonite, salicornes et rhubarbe (iodée) ; poulpe avec shiitaké et chorizo (moelleux) ; raviolis frits au bœuf (junk food addictive) ou pluma ibérique et poireaux (rosée et légèrement grillée à la fois). Parfois perfectible mais indéniablement travaillé.
Bravo. Le cadre réussi, le pain de Poujauran, la formule déj. à 21€ (entrée – plat).
Dommage. Les prix un peu élevés pour le quartier.
Mamagoto. 5, rue des Petits-Hôtels (Xe). Tél.: 01 44 79 03 98. Tlj sf dim. et lun. Carte env. 30-50€.
Le lieu. Planquée du côté de l’hôpital Bretonneau, une cave à manger au calme, avec de grandes baies vitrées donnant sur les arbres du cimetière de Montmartre. Si les tables et les chaises manquent de caractère, le grand bar, les lampes à filament et les murs de pierre grattée sont du meilleur effet. Accueil charmant.
L’assiette. À l’ardoise, pour escorter la jolie carte des vins (très nature), une dizaine de mini-assiettes simples mais efficaces, préparées par une jeune chef. De 5 à 9€: savoureux bulots, crevettes grises et mayo au curry ; printanière tartine de fromage frais, asperges vertes et baies de Goji ; crémeuse burrata et pesto de cresson ; poêlée de champignons délicieusement asiatique ; œuf mollet, salicorne et chips de chorizo un peu simpliste ; goûteux gravlax de canard ou filet de carrelet meunière gourmand.
Bravo. Le service tardif (fermeture des portes à minuit).
Dommage. Sept tapas à la carte seulement.
Cazes. 44, rue Joseph-de-Maistre (XVIIIe). Tél.: 01 85 09 14 99. Tlj sf dim. et lun. Carte env. 25-40€.
Le lieu. Pas encore un an, mais déjà toutes ses dents! Posé dans une rue des Vinaigriers très aimable, gastronomiquement parlant (La Taverne de Zhao, Liberté, Piccoli Cugini…), ce nouveau bar à cocktails a séduit son monde. Avec notamment son décor inspiré et dans le ton de l’époque: cuisine semi-ouverte à gauche, comptoir à droite – derrière lequel shakent des barbus à casquette -, quelques tables et chaises hautes au milieu. Et pour lier tout ça, un plafond en lames de bois clair ondulées, qui retombent derrière le bar. Effet waouh!
L’assiette. Là aussi, c’est stylé, dressé au cordeau et plutôt habile sur les associations: belle mâche pour le vitello tonnato twisté en tartare de veau, crème de thon et artichauts ; juste cuisson pour la demi-caille rôtie servie avec son bouillon et une purée d’oignons qui finissent par faire corps… Bonne note aussi pour la carte des douze cocktails (12€) pointilleuse mais moins frimeuse qu’à l’accoutumée. Même pas besoin d’un traducteur!
Bravo. Le service amical.
Dommage. Les desserts, moins en verve ce soir-là, dont de bien modestes fraises, crème fouettée et miettes façon crumble.
Gravity Bar. 44, rue des Vinaigriers (Xe). Tél.: 06 11 84 21 76. Tls sf dim. et lun. Carte env. 30-40€.
Fanchon LE DOZE
le
Ces adresses données par Le Figaro sont très certainement excellentes. Mais trop infestées de bobos. C’est l’unique raison pour laquelle je ne m’y rendrai jamais.
J ai déjà compté jusqu à L ∞
le
on s’en tape, on n’est pas à Paris
Benoit S. 1
le
Et où peut-on manger de la cuisine française à Paris ?
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
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