Cinq clients d'Aligro ont été hospitalisés après avoir consommé des bonites infectées. La chaîne assume, mais accuse son fournisseur.
Le spécialiste du marché de gros est à Sion depuis 2005. (Photo: dr)
Le coup est rude, juste avant les fêtes de Noël, pour l'enseigne dont le slogan vante une «fraîcheur sans compromis». Le gérant de l'Aligro de Sion a été condamné dernièrement à des jours-amende avec sursis et à une prune ferme de 1000 fr. Sa faute? Il aurait prolongé de trois jours la date limite de vente de 4,6 kg de filets de bonite dégelés. Manque de pot, le lot était infecté d'histamines, une molécule néfaste aux effets fulgurants. Diarrhées, céphalées, allergies, vomissements ou tachycardie: au moins cinq clients ont été hospitalisés.
Le service de la consommation a saisi les emballages de poisson ainsi que… la justice. Le gérant du magasin a été jugé récemment coupable de violation par négligence de la loi sur les denrées alimentaires. Bien qu'il ne commente pas ce cas, le chef du service le décrit comme «plutôt rare». Directeur général de la marque, Dominique Demaurex souligne que l'histamine, propre à certains poissons – dont la bonite – est normalement testée et détectée par les fournisseurs avant livraison. Cela n'a pas été fait ici, d'où la forte contamination, apparue à peine deux heures après le repas. «Nous avons remboursé et indemnisé les victimes», ¬assure le patron de l'enseigne nonagénaire, qui ne propose désormais plus de bonites.
Le gérant de succursale, lui, a fait appel. Il assure avoir agi en toute bonne foi: «Il y a des reproches infondés. Cela ne s'est pas passé comme décrit dans l'enquête.» Pour l'instant, Aligro continue de lui accorder sa confiance.
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