Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
Des bancs de juvéniles signalés près des côtes poussent les autorités à multiplier les contrôles dans cette pêche déjà très réglementée. À Saint-Laurent-du-Var, trois plaisanciers ont déjà été arrêtés.
Le même jour, le préfet dégaine un communiqué et les affaires maritimes signalent des arrestations. Vendredi, la protection de jeunes thons rouges était au cœur de l’action des services départementaux de l’État.
En quatre jours, trois plaisanciers ont déjà été arraisonnés par le service maritime de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer).
“Depuis trois jours, et la présence, exceptionnelle, de juvéniles près des côtes, la vedette patrouille”, prévient Pierre-Luc Lecompte, administrateur des affaires maritimes et adjoint au chef du service maritime.
Il était vendredi sur le port de Saint-Laurent en compagnie des agents du service qui ont appréhendé dans la journée, deux plaisanciers, avec à bord de leur petite embarcation plusieurs jeunes thons rouge.
“Certains sont de vrais braconniers” souligne le représentant de l’État. “Il est très rare d’arrêter des plaisanciers. Les professionnels de la pêche dénoncent régulièrement les pratiques des particuliers, qui ne se plient pas à la réglementation très stricte sur le thon rouge, une espèce protégée.”
Pour ne pas pêcher en toute illégalité, les plaisanciers doivent être munis d’une autorisation de pêche de loisir. Là, les affaires maritimes ont découvert des poissons de “30 cm alors que la taille adulte est de 115 cm. Ils sont nés cette année.”
Les contrevenants arraisonnés sont des “locaux”, qui risquent la saisie de leur bateau, de leur matériel de pêche, de la pêche (bien sûr).
“C’est au directeur de la DDTM de se prononcer. Ensuite, il y a une procédure judiciaire au tribunal de grande instance avec une peine d’amende pouvant aller jusqu’à 22.500 euros.”
Le plaisancier interpellé, vendredi, plaide le malentendu. “Nous étions partis pêcher la bonite. En arrivant au port d’Antibes, les autorités nous ont dit que c’était un thon. Si on l’avait su, on l’aurait relâché”, assure Jean-Louis Sauveur.
“On est au courant de la réglementation sur le thon rouge, on n’y touche pas. Nous, c’est la bonite qui nous intéresse.”
Face aux sanctions et à la saisie de son bateau, Jean-Louis reste sceptique: “c’est presque pire que si j’avais tué mon père et ma mère”, lance-t-il avec un brin d’exagération de vieux loup de mer.
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.