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Les pêcheurs professionnels sont excédés par la concurrence déloyale des pêcheurs amateurs. Sur le bord des routes ou sur les réseaux sociaux, il est de plus en plus courant de trouver du poisson du large vendu à des prix dérisoires. Une véritable plaie pour les professionnels de la pêche qui perdent leur source de revenu.
Les pêcheurs professionnels sont excédés par la concurrence déloyale des pêcheurs amateurs. Sur le bord des routes ou sur les réseaux sociaux, il est de plus en plus courant de trouver du poisson du large vendu à des prix dérisoires. Une véritable plaie pour les professionnels de la pêche qui perdent leur source de revenu.
Le Nui Mano 3 vient de revenir avec un haura qui sera débité en filets, prêts à être vendus dans des commerces. Mais pour que ce poisson trouve preneur, il faudra baisser les prix car il est de plus en plus courant de voir du poisson vendu à prix cassé en bord de route ou sur les réseaux sociaux. Du poisson généralement pêché par des plaisanciers.
“Ils peuvent vendre à n’importe quel prix et même casser les prix parce que pour eux, c’est juste un plaisir. Mais pour nous ce n’est pas un plaisir, c’est notre moyen de subsistance et on n’a que ça comme revenu pour la famille, explique Ralph, pêcheur professionnel depuis 34 ans. Et quand on baisse les prix comme ça… Des fois le marché est surchargé, surtout en ce moment avec le covid-19 il n’y a plus d’export, donc tous les gros poissons que nous attrapons on est obligé de les vendre au bord de la route. On les vend presque à moitié prix.”
Le manque à gagner est considérable. Excédés, certains n’hésitent pas à s’en prendre physiquement aux plaisanciers qui viennent parfois sur les dispositifs de concentration de poissons.
Pour le syndicat des pêcheurs professionnels, s’en est trop. Pour éviter que la situation dégénère, il faudrait dans un premier temps que tout le monde se conforme à la loi.
“Les commerçants qui achètent le poisson, c’est eux qu’on peut condamner parce que logiquement, ils doivent demander le numéro Tahiti de la personne qui vend le poisson, lance Jaroslav Otcenasek, le président du syndicat des pêcheurs professionnels. S’il a le numéro Tahiti et la licence de pêche avec, il peut le faire. Or s’ils viennent vendre le poisson sans la licence de pêche et sans le numéro Tahiti, c’est de l’escroquerie, donc ils sont punis.“
Mais cela ne s’est jamais vu. La solution serait de faire évoluer la réglementation et les moyens de répression, car faire changer les mentalités des contrevenants n’est déjà plus possible.
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