Christophe Caiola est marseillais. Il sourit, il tchatche, il fait des clins d’oeil comme seuls les Marseillais savent le faire. C’est en 2013 qu’il a ouvert une échoppe de cuisine japonaise, manière gourmande de conjuguer sa passion du manga avec celle de la gastronomie nippone, apprise à Osaka, auprès du chef Nokiyaki Shinbara, dans un esprit pop qui n’appartient qu’à lui. Ko Ishi affiche complet en permanence, on ne débarque pas à l’improviste pour y tirer la chaise, on réserve impérativement sans quoi il vous faudra attendre jusqu’à 4 ans pour y avoir une table. La clientèle se compose d’esprits curieux voire aventureux, attirés par l’excellente réputation de cet estaminet, et des habitués en quête d’authenticité. Ko-Ishi
Sur les murs des graffitis, des dessins, des dédicaces se mêlent à quelques rares cadres présentant des héros de mangas. Quelques ardoises se sont perdues là, proposant bières, whiskies (Akashi, Highball), alcool de prune (Umeshu) et sakés (Oni Koroshi, Yama, Tatenokawa). Une autre ardoise, itinérante cette fois, propose les best-of de la maison, des takoyaky (des boulettes fourrées de morceaux de poulpe) couvertes de fins pétales de bonite qui dansent à la chaleur, des kara agé (beignets ultra croustillants-croquants de poulet aillé, différents des tempura), un merveilleux alburisaba (filet de maquereau) et le fameux Hirochima Okonomiyaki (galette d’omelette ultra fine et renversée sur des nouilles, fromage fondu et lard).
Les saveurs déclinées de l’umami et les variations d’aigre-doux abondent à chaque coup de baguette et le repas nous conduit sur des chemins très éloignés du registre des saveurs occidentales. Chaque commande est préparée dans l’instant ce qui peut expliquer les longueurs dans le service mais il ne viendrait à personne l’idée d’en faire le reproche tant la fraîcheur des produits est manifeste. La bonne humeur est présente partout et les mines surprises des clients signent souvent leur grand plaisir. Alors faut-il réserver chez Ko-Ishi ? Mais oui bien sûr car la découverte nous escorte de l’entrée aux desserts (des mochi cerise ou thé et des chokoyaki-beignets au chocolat) avec un regret : l’absence d’un dessert avec une pâte de haricots rouge. Il faudra revenir pour découvrir toutes les autres recettes de Christophe, assurément le plus nippon des Marseillais.
Ko-Ishi, 25, rue Sainte, Marseille 1er arr. Infos au 04 91 04 64 10. Carte, 30 €.
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► Farinette c’est fini. Quatorze mois plus tard, la boulangerie de Manon et Etienne Geney tire le rideau. « Nous avons vécu une année compliquée et la hausse globale des coûts, énergie et matières confondues, a fragilisé notre modèle économique, explique Etienne Geney. Nous n’avons pas voulu fragiliser la Maison Geney voisine et on a pensé qu’il valait mieux tout arrêter ». En dépit de cette annonce, l’équipe vient de terminer une série de tournages pour la « Meilleure boulangerie de France » (M6) et le couple Geney enfonce le clou : – On y a mis tout notre cœur, on n’a proposé que du bon pain, on a fait de gros progrès et on ne retire que du bien de cette expérience ». Toujours propriétaires du nom Farinette qu’ils ont déposé, les Geney attendent que « le temps passe » et promet : « On reviendra mais on ne sait pas quand ». Fermeture le 4 février 2023.
► Marrou à Saint-Barnabé. Porté par le succès de ses implantations au Prado, à Castellane et à l’opéra, Marrou ouvre un espace traiteur-pâtisserie à l’entrée de la galerie Saint-Barnabé Village (95, rue Montaigne, 12e). Il sera possible de déjeuner sur place et de profiter du salon de thé à toute heure de la journée. Une terrasse et des places en salle sont annoncées. Les Marseillais de boboboom signeront la déco et le style de l’enseigne.
► Raclette à Pampelonne. Fondée par la famille Manificat dans les années 70, L’Orangerie compte parmi les historiques de la plage de Pampelonne. Ce restaurant de plage est l’un des seuls de la baie à accueillir ses clients toute l’année, 7 jours sur 7. Pour cet hiver, le chef Daniele Negrini a eu l’idée de proposer une raclette… original face à la mer ! Côté tarif, ça reste raisonnable : 35 € par personne, pour deux convives minimum.
• L’Orangerie, 962, chemin des Tamaris, 83350 Ramatuelle ; infos au 04 94 79 84 74.
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