Le quota de pêche au thon listao sera calculé chaque année en fonction du changement de l’état du stock (Autorités de pêche des Seychelles)
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(Seychelles News Agency) – De nouvelles normes vont être imposées aux navires pêchant, la bonite à ventre rayé également appelée le thon listao l’année prochaine après que la Commission des thons de l’Océan Indien (CTOI) a mis en place des règles de contrôle sur la pêche de l’espèce.
Vu que la pêche durable est une grande préoccupation dans l’industrie du thon, les nouvelles mesures aideront à sauvegarder les stocks de poissons.
À l’heure actuelle, il n’y a aucune limite fixée par la commission pour les 16 espèces qui relèvent de son mandat. Comme la population de listao est considérée comme saine, la commission estime qu’elle est mieux placée «pour mettre en œuvre des mesures de gestion afin d’atteindre l’objectif de la commission en matière de durabilité et de rendement».
En se concentrant sur la durabilité, la commission a déclaré dans un communiqué que “la production de thon dans l’Océan Indien ne peut pas continuer à se développer de la même manière que dans le passé”.
Le même communiqué indiquait que “la pêche au thon dans l’Océan Indien est l’une des plus grandes industries de pêche au monde, avec des prises totales annuelles de 400 000 à 600 000 tonnes au cours de la dernière décennie”.
«Les senneurs battant pavillon des Seychelles ont capturé plus de 60 000 tonnes de Listao en 2016, soit près de deux fois plus que les prises de 2014».
Conformément à la Résolution 16/02 sur les règles de contrôle pour la pêche de Listao, adoptée à la vingtième session de la CTOI en mai de l’année dernière, l’évaluation des stocks de listao devrait avoir lieu tous les trois ans.
Le listao est la principale espèce utilisée dans les conserves de thon et elle est pêchée principalement par les senneurs. Mahe, l’île principale de l’archipel des Seychelles, possède la plus grande usine de conserves de thon de l’Océan Indien.
“Le quota sera pour l’ensemble de l’Océan Indien”, lit-on dans le communiqué de presse. Cela signifie que le quota ne sera pas réparti entre les pays et les entreprises de pêche.
Si une réduction de prise est nécessaire, elle sera effectuée proportionnellement par les pays membres.
Vincent Lucas, un responsable de l’Autorité de pêche des Seychelles (SFA), a déclaré à la SNA que ce point pourrait être abordé lors de la prochaine réunion du comité scientifique qui se tiendra aux Seychelles début décembre.
“Le comité scientifique fera ses recommandations qui sera revu par la Commission en mai 2018. Je crois alors que nous pourrions avoir une répartition par pays. Comme c’est le cas actuellement, c’est uniquement la limite de capture globale qui a été déterminée, et non spécifique à chaque pays », a déclaré M. Lucas.
Le quota sera calculé chaque année en fonction du changement de l’état du stock. Une évaluation a été achevée en octobre de cette année.
Le résultat sera utilisé dans le calcul de la limite de capture qui s’appliquera pour les trois prochaines années à compter de 2018.
L’année suivante, la commission examinera les mesures. Depuis 2011, la commission évalue des stratégies pour gérer les principales espèces de thonidés.
L’année dernière, les prises de thon albacore ont été réduites de 15 pour cent en tant que mesure de conservation contre la surpêche.
L’organisation intergouvernementale responsable de la gestion des thonidés et des espèces apparentées dans l’Océan Indien a écrit que les règles de contrôle de capture ne devraient pas être permanentes.