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Le burger japonais a fait son entrée à Paris dans une petite cantine de quartier du 10e arrondissement. Nous l’avons goûté.
Temps de lecture : 2 min
Pour déguster le burger japonais, nouvelle coqueluche de foodistas tokyoïtes, rendez-vous le lundi au métro Poissonnière, en haut de la rue d’Hauteville. C’est là que se trouve le restaurant Mussubi : une cantine japonaise qui a déjà ses habitués. Dans une salle en bois aux allures de salon zen, trois personnes souriantes servent, uniquement le lundi, ce plat encore confidentiel.
À première vue, le burger japonais est à des années-lumière d’un burger classique. Pas de pain, pas de steak, pas de fromage qui dégouline. Le plat s’inspire du temaki, ce cône composé d’une algue nori, de riz vinaigré et d’une garniture de poisson. L’algue et le riz se retrouvent sous une forme ronde dans le burger. Pour celui-ci, l’algue enrobe deux galettes de riz tièdes et moelleuses, à l’intérieur desquelles s’associent au choix du porc au gingembre ou des légumes façon tempura. Tout cela, accompagné d’une feuille de salade et de jeunes pousses croquantes. La garniture très chaude contraste avec la tiédeur discrète de son enveloppe, et ses effluves sucrés s’accordent parfaitement à l’algue iodée. La prise en main est facile, le produit s’avère sain (200 calories contre 480 pour un burger de fast-food). Mais un burger sans gras, est-ce encore un burger ? Dans l’acception générale du terme, non, puisqu’il n’intègre aucun des composants classiques d’un burger. D’un point de vue plus large, il serait tentant de répondre que oui. Ce plat venu tout droit du Japon possède la même inspiration que son “cousin” classique : des ingrédients de la vie quotidienne sous une forme ronde pour une dégustation à la main.
Un débat gastronomique difficile qui n’occultera pas les autres qualités de Mussubi. Le projet de Nariko, fondatrice de Mussubi, était de faire connaître aux Parisiens la cuisine japonaise familiale. Une activité aujourd’hui à plein temps pour cette ancienne rédactrice de mode qui habite la capitale depuis vingt ans. En plus des burgers, point de sushis, de chirashis, de makis, tous connus du grand public, mais des bentos. De séduisantes boîtes en carton divisées en différentes petites cases, spécialement conçues pour loger les bouchées proposées par le restaurant. Regarder son bento se remplir au fil de ses choix est déjà un plaisir difficile à cacher. D’office, deux ou trois petites salades (poivrons marinés, brocolis saupoudrés de graines de sésame noir…) se placent dans les compartiments. Reste à choisir parmi les bouchées de viande qui varient chaque jour (pour nous, ce fut boulette de poulet et saumon/mayo maison) et les omusubis : des boules de riz typiquement japonaises assaisonnées de différentes manières. À tester absolument : l’omusubi aux algues wakame et l’omusubi à la bonite séchée.
Mussubi, 89 rue d’Hauteville, Paris. Ouverture du lundi au vendredi de 12 heures à 15 heures. Burger japonais à 8,50 euros, uniquement le lundi et en quantité limitée. 01 42 46 31 02. À emporter ou sur place.
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