Après avoir progressé de 0,3 % en 2021, la production européenne de viande bovine devrait reculer de 0,9% cette année, estime la Commission européenne. Les effectifs de femelles ont en effet reculé en 2021 : -2,3 % soit 245 000 têtes pour les allaitantes et -1,5 % soit -320 000 têtes pour les laitières. Néanmoins les effectifs mâles de 1 à 2 ans qui seront commercialisés en 2022 ont, de leur côté, progressé.
A noter que la flambée des coûts de production, notamment de l’aliment, pourrait conduire les éleveurs à abattre davantage d’animaux mais les carcasses seraient moins lourdes.
Les exportations européennes de viande bovine ont reculé de 4,4 % en volume en 2021. La baisse des envois vers le Royaume-Uni n’a pas été compensé par les bons résultats vers les marchés haut de gamme que sont le Japon, la Norvège et la Suisse. En 2022, les envois européens pourraient renouer faiblement avec la croissance, estime Bruxelles, et progresser de 1 %.
Les envois de bovins vivants ont reculé de 9 % en 2021, vers tous nos principaux clients sauf Israël. Ils devraient baisser de nouveau de 3 % cette année avec l’arrêt des échanges avec la Russie.
Après avoir chuté de 7,3 % en 2021, les importations européennes de viande bovine devraient se reprendre cette année (+5 %) avec la levée des restrictions sanitaires. La demande de viande importée émane notamment de la restauration européenne. La consommation par habitant devrait continuer de s’effriter.
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