Rubriques et services du Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
Les initiatives pour venir en aide au pays meurtri se multiplient. Une bonne manière de témoigner de la sympathie aux Japonais est aussi de goûter l’art de vivre qu’ils ont apporté en France.
Méditer au vert. Rose et blanc des cerisiers au printemps, oranger des feuilles d’érables à l’automne : à Boulogne, le paysagiste Fumiaki Takano a conçu en 1990 l e jardin japonais contemporain du Musée Albert-Kahn . Jouxtant un pavillon de thé (où l’on peut assister régulièrement à des cérémonies) et deux maisons traditionnelles, il se veut une métaphore de la vie du mécène globe-trotteur. Changeante et colorée. Rivière, cascade, buissons et rochers, proportions et équilibres sont symboliques d’une vie en harmonie avec le monde. Chaque détail éveille les sens et, en même temps, apaise par ses masses tout en rondeurs. Les perspectives aux profondeurs soignées et complexes, à parcourir à petits pas, évoquent pareillement l’âme du banquier philanthrope. Du jardin original, créé en 1909, ne subsiste toutefois qu’un cèdre de l’Himalaya, un hêtre pleureur sur un îlot, deux ponts ainsi qu’un portique donnant sur un verger.
Albert-Khan, 10-14, rue du Port à Boulogne-Billancourt.Tlj sf le lun. En juin, fermeture à 21 h le jeu. Tél. : 01 55 19 28 00.
À Paris, l’ Unesco recèle un autre splendide et important jardin. Il est l’œuvre d’un des plus grands sculpteurs-designers du Japon, le Nippon-Américain élève de Constantin Brancusi, créateur des lampes Akari en papier de riz icônes des années 1950, Isamu Noguchi (1904-1988). Ici, le jardin traditionnel, celui des monastères zen, bascule dans la modernité. Première révolution : Noguchi a créé une plate-forme d’où l’on peut embrasser l’ensemble de son dessin. Un premier sentier mène à un espace réservé à la cérémonie du thé, un autre longe un ruisseau et un troisième va jusqu’à une lanterne. Habituellement, ces axes sont dissimulés dans la composition. Ici, ils sont très lisibles, notamment parce qu’ils sont bitumés et ponctués de roches et œuvres abstraites, tout en courbes, à l’inachèvement très pensé, venues du Japon. Noguchi a voulu ces axes comme des sculptures, appuyant le fait qu’ils sont pareillement créations humaines et non naturelles. Toemon Sano, le jardinier qui a réalisé le plan de l’artiste, est le seizième d’une lignée de jardiniers japonais très connus. Ses plantations permettent de pondérer le côté intellectuel pour ressentir l’effet des saisons. Autrement, parfois, sur la passerelle, on voit évoluer des acteurs du théâtre kabuki.
Unesco, 7, place de Fontenoy (VIIe). Uniquement sur réservation et par groupes, entre 10 h et 15 h. Tél. : 01 45 68 10 00. visites@unesco.org
Iyashi dôme de l’appartement 217. (Ph : DR)
Des rites de beauté très inspirés. Plusieurs adresses parisiennes proposent des protocoles de soins et de bien-être inspirés de la culture nipponne. De-ci de-là, on pioche les bonnes idées.
Chez Hoshi. Le coiffeur japonais préféré des modeux. Coupes originales, petits massages des pieds et shiatsu. L’une des adresses préférées du comédien Guillaume Gallienne. 9, rue Villedo (Ier). Tél. : 01 42 96 23 66.
Chez Cinq Mondes. La carte multiethnique de ce grand institut réserve une place particulière au rituel imperial de jeunesse «ko bi do» qui se déroule en trois étapes : bain japonais d’arômes et de fleurs de 30 min, suivi d’un soin-massage du visage de 1 h. La séance s’achève par un massage délassant du dos de 30 min. Pas donné, mais très complet (2 h, 188 €). 6, square de l’Opéra-Louis-Jouvet (IXe). Tél. : 01 42 66 00 60.
Chez Infinis Parallèles. La technique relaxante japonaise consiste à rééquilibrer les méridiens par un massage des trapèzes, afin d’éliminer les tensions des épaules, de la nuque et de la tête. Efficace ! 1 h, 80 €. 28, rue des Trois-Bornes (XIe). Tél. : 01 47 00 86 90.
À l’Appartement 217. Le «iyashi dôme» est un rite de beauté japonais qui consiste à se glisser sous un demi-cylindre posé sur un futon au sol. Ce sauna japonais diffuse infrarouges et chaleur, lesquels permettent de se purifier et d’évacuer les toxines par la sudation. Très relaxant. Séance 30 min, 65 €. 217, rue Saint-Honoré (Ier). Tél. : 01 42 96 00 96.
Poupee Japonnaise Kimmidoll Crédits photo : © Vernier /JBV NEWS © Muller/ JBV NEWS © Muller/ JBV NEWS © Vernier/JBV NEWS © Vernier/JBV NEWS /© Vernier /JBV NEWS
Vous avez dit «kawaï» ? Les Russes ont leurs matriochkas, les Japonais leurs kokeshis. Asian Dolls expose des modèles de ces statuettes en bois de cerisier fabriquées au nord du Japon. Si le folklore ne vous branche pas, optez pour les kimmidolls en résine, au design très «kawaï». De 15 € à 400 €. 48, rue Poncelet (XVIIe). Tél. : 01 43 80 09 12.www.asiandollsfrance.com
Ne vous fiez pas à leur nom: les art toys ne sont pas des jouets, mais de véritables petites œu- vres et peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros. Créés en 2003 par quatre amis passionnés, Artoyz s’en est fait une spécialité. 45, rue de l’Arbre-Sec (Ier). Tél. : 01 47 03 09 90.www.artoyz.com
Une fois faites vos emplettes d’art toys et de kokeshis, reste à trouver où les stocker. Rendez-vous au Vrai Meuble Japonais, un des rares importateurs et dis- tributeurs européens de mobilier traditionnel, fabriqué par des artisans dans la région de Sendai. Show room sur rendez-vous. Tél. : 01 83 62 25 47 .www.levraimeublejaponais.com
La papeterie Adeline Klam est spécialisée dans le washi. Ce joli papier ultra-résistant est idéal pour fabriquer des objets déco. Il est importé de fabriques situées près de Tokyo. 37, rue de Galilée (XVIe). www.adelineklam-atelierboutique.com
L’arrière-boutique de Marugen abrite une machine unique en France, moitié jeu vidéo, moitié cabine Photomaton : un «pulikula». Pour 5 €, prenez-vous en photo avec vos amis, puis ajouter des étoiles, des cœurs ou autres niaiseries sur la photo. 33, rue des Petits-Champs (Ier).www.marugentobi.com
BookOff est la première librairie d’occasion japonaise de la capitale. Dans ses rayons : des romans, des essais, des mangas, la presse, des magazines pour adolescentes, des CD et des jeux vidéo en VO. 29, rue Saint-Augustin (IIe). Tél. : 01 42 60 04 77.www.bookoff.co.jp
Uniqlo. Depuis son ouverture en octobre 2009, Uniqlo est devenu un incontournable du paysage mode parisien. La firme, fondée dans le sud du Japon en 1949 (à l’époque elle s’appelle Unic Clothing Warehouse), mise sur un vêtement basique et accessible, type Gap, American Apparel ou H & M. Les références culturelles japonaises s’en trouvent réduites à quelques séries de tee-shirts imprimés, toujours très pop, à l’image de la toute dernière collection-capsule « Dragon Ball Z ». 19, rue Scribe (IXe)www.uniqlo.com
Limi Feu. Noir et blanc, cool et classe, un peu rebelle, un peu timide… La mode de Limi Feu cumule les paradoxes. Cette petite Japonaise de 35 ans, qui défile à Paris depuis 2007, a de qui tenir. Son père n’est autre que le bienveillant Yohji Yamamoto. C’est tout naturellement qu’il accueille la ligne de vêtement de sa fille dans sa boutique Y’s. 25, rue du Louvre (Ier). www.limifeu.com
Kitsuné. L’influence nippone est à peine perceptible dans les looks légèrement « preppy » de Kitsuné. On la retrouve toutefois dans les matières, et notamment le denim : la toile japonaise (dite « selvage ») est reconnue pour son excellente qualité. 52, rue de Richelieu (Ier)www.kitsune.fr
Tabio. Dans le petit milieu de la chaussette, Tabio, c’est le top ! La marque propose près de 300 modèles dont, évidemment, les tabi japonaises : ces chaussettes traditionnelles « à orteils ». Pour le printemps-été 2011, la tendance est aux « footsies » en dentelle : des socquettes basses qui se glissent discrètement dans une paire de ballerines. La boutique est installée depuis 2009 dans une ancienne boucherie chevaline, dont la façade rouge en mosaïque à carreaux cassés est classée monument historique. 15, rue Vieille-du-Temple (IVe).www.tabio.fr
A Bathing Ape. De Pharrell Williams à Kanye West, en passant par Jay-Z, toutes les stars du hip-hop américain s’arrachent les tee-shirts, les sweats à capuche et baskets de la griffe japonaise A Bathing Ape (ou Bape), distribuée en exclusivité chez Colette. Cette marque de vêtements urbains à l’effigie d’un singe a été créée en 1993 à Shibuya, un quartier branché de Tokyo. 213, rue Saint-Honoré (Ier).www.bape.com
Culotte. Quittez Colette, direction Culotte ! Cette boutique kitsch et pop a été créée par deux Japonais : Minako Ito et Yasuyuki Nakazono. Vous y trouverez une foule de petits bijoux décalés. 7, rue Mahler (IVe)
«J’ai besoin de 250 clients !» Le 14 juin (le jour de la Fête du riz, au Japon), une quinzaine de chefs issus du Collège culinaire de France (Yannick Alléno, Paul Bocuse, Alain Dutournier…) et pulsés par Alain Ducasse, vont organiser un grand dîner de soutien au Japon, dans les salons du Quai d’Orsay. En collaboration avec Philippe Faure, ambassadeur de France à Tokyo, les sommes seront versées pour la réalisation d’une école ou d’un gymnase. «Notre but, scande Alain Ducasse, c’est de signer un chèque de 250 000 euros pour le Japon. Voilà pourquoi nous allons réduire au maximum les frais, n’accepter aucune invitation pour que les recettes du dîner soient au maximum. Le dîner sera très simple avec légumes, bar, agneau et fruits rouges mais sera signé des plus grandes signatures de la gastronomie française et des grands chefs japonais Katsuhiro Nakamura, Tateru Yoshino et Shin Takagi. Nous espérons 300 personnes qui paieront chacune 1 000 euros. Pour le moment, nous avons vendu 10 tables, il nous faut donc encore 250 clients ! Nous pensons qu’aujourd’hui dans notre monde de nantis, si personne ne s’occupe de ceux qui ne le sont pas, le monde touche à sa fin. Si, en revanche, on se met en tête d’aider plus démuni que soi, alors tout ira mieux. Nous sommes tous habités par un grand respect du Japon. Et lorsqu’un pays que nous aimons souffre, il est de notre devoir d’être là, de ne pas quitter le navire. Mes trois restaurants au Japon sont restés ouverts parce que nous sommes viscéralement et instinctivement attachés au Japon. On ne pouvait pas rester les bras croisés, il fallait que l’on bouge !»
Demande de renseignements et inscription par mail : reponse-dinerjapon@eurorscg.fr. Prix par personne : 1 000 euros.
L’épicerie japonaise «Kioko» Crédits photo : Richard VIALERON/Le Figaro
Les meilleures épiceries japonaises. La plus belle façon de s’initier à la culture japonaise, c’est encore de se plonger dans ses traditions culinaires. Et pas seulement au restaurant. Fouiner dans les rayons des épiceries japonaises de la capitale permet de faire d’étonnantes découvertes. Afin d’éviter les virées dans les vastes supermarchés asiatiques du XIIIe, préférez les petites adresses à taille humaine.
La plus fameuse, et la plus ancienne, reste Kioko, qui vend sur deux étages tout ce qu’il faut pour cuisiner japonais à domicile, vaisselle – et bière – comprise (42, rue des Petits-Champs, II e . Tél. : 01 42 61 33 65).
Moins chère mais plus supermarché dans l’esprit, K-mart, l’épicerie nippo-coréenne, a ouvert il y a deux ans rue Sainte-Anne. Sa petite «Kafeteria» permet de réviser ses classiques (6-8, rue Sainte-Anne, I er . Tél. : 01 58 62 49 09).
Dans le même genre et à deux pas, Juji-Ya offre un bel assortiment de produits et liqueurs (de prune, de yuzu…). On peut aussi grignoter bentos et plats chauds sur place (46, rue Sainte-Anne, II e . Tél. : 01 42 86 02 22).
Beaucoup plus chic, Workshop Isse distribue le haut du panier nippon : ail noir confit, condiment à l’oursin, algues nori grillées, shoshus et sakés d’exception… (11, rue Saint-Augustin, II e . Tél. : 01 42 96 26 74).
On citera aussi un nouveau venu, Uah^, installé non loin des Halles (62, rue de l’Arbre-Sec, Ier. Tél. : 09 81 71 61 18), qui offre une sélection pointue de produits d’épicerie fort désirables (moshis fondants, copeaux de bonite…).
Sans oublier Kanae qui sauve les nippophiles de la rive gauche (118, rue Lecourbe, XV e . Tél. : 01 56 56 77 60).
LIRE AUSSI, notre dossier spécial Paris-Tokyo :
» La culture japonaise à Paris
» Paris-Tokyo dans les yeux des Japonais
» Little Japan sur un plateau
» HACHÉ MENU – Izakaya Issé, l’appétit baladeur loin des képis
» 48 heures à Tokyo, ville de la confidentialité
» Muji, ou l’éloge du minimalisme
» MON QUARTIER – Le Paris renommé de Kei Kobayashi
Pierre Yaki
le
En plus de ces bonnes adresses, pour les amoureux de la décoration, voici une boutique charmante de céramiques japonaises a Paris: Boutique Yakimonos Paris
Rozenwyn
le
héhé j’ai pas attendu le désastre pour soutenir la culture nippone :p merci pour toutes ces adresses, je ferais bien un petit tour dans une épicerie moi !
y a personne
le
ATTENTION aux concombrse Japonnais!
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
Le meilleur du Japon à Paris
Partager via :
5 commentaires
5
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement